Ressource Humaine

Ingénieur OPC Ferroviaire : attention aux faux profils

Picture of Benjamin Borloz

Benjamin Borloz

Business Unit Manager – Costan GP

En 2022, le marché de l’emploi de la mobilité semble tendu. Recruteurs et décideurs se retrouvent face à ce qui s’apparente de plus en plus à une pénurie de candidats… et de compétences. Certains profils sont difficiles à trouver. Parmi eux, les OPC : ces experts de l’organisation à la fois à l’aise sur le terrain mais aussi derrière un écran. Des talents rares et rapidement captés. Le risque alors ? Embaucher de “faux” OPC Ferroviaires. Recruteur, ne vous y trompez pas !

Recruter des OPC Ferroviaire, quoi qu’il en coûte

Le monde de la mobilité et plus particulièrement du pilotage de projets d’infrastructures ferroviaire et routier met en scène des profils divers aux compétences variées. Les métiers se multiplient, notamment dans le pilotage et l’ingénierie de projets. Chef de Projet, Expert ferroviaire, PMO, Ingénieur OPC… Et certains profils se font rares. C’est le cas des AMO patrimoine autoroutier et des Planificateurs et OPC.

“Les vrais et bons Ingénieurs OPC sont très rares, et donc difficiles à trouver. Pour attirer les candidats, les acteurs du ferroviaire augmentent les salaires. On assiste à une surenchère inédite. Il faut bien connaître ce métier pour proposer aux clients des solutions innovantes”.

Le salaire moyen d’un OPC Junior oscille en effet entre 30 et 40 000 euros à l’année et entre 40 et 60 000 euros pour les profils confirmés, c’est-à-dire les OPC avec 5 à 10 ans d’expérience.
Avec des salaires attractifs, un phénomène inquiète les acteurs de la mobilité. Un certain nombre de Consultants du Ferroviaire n’hésitent plus à se dire OPC pour accéder à des emplois pour lesquels ils ne sont pourtant pas qualifiés.

De faux OPC qui candidatent à des postes très recherchés

En tant que Business Unit Manager pour COSTAN GP, Benjamin recrute fréquemment des Ingénieur OPC pour les mobiliser sur des projets Ferroviaire d’envergure. Au cours de ces deux dernières années, cet ancien chef de projet a été témoin d’une “nette recrudescence de profils un peu problématiques, voire carrément mensongers”.

“Je reçois de plus en plus de CV ne correspondant qu’à moitié au titre d’Ingénieur OPC et pourtant présentés comme tels. Des candidats qui amplifient ou travestissent des missions pour pouvoir accéder à des postes particulièrement convoités”.

Le manque de candidats assortis à la demande croissante des entreprises a en effet poussé certains Ingénieurs à s’auto proclamer OPC, une étiquette avantageuse qui fait ressortir leur CV en tête de certaines recherches. De sorte qu’il peut devenir compliqué de savoir déceler les vrais bons profils.
Dans le cadre d’un recrutement de profil senior, la vérification du cursus scolaire doit être complétée par une étude attentive des trois dernières expériences du candidat. Benjamin explique : “Chez COSTAN GP, je privilégie les profils ayant été mobilisés sur des projets de grande ampleur. La taille des marchés – en l’occurrence, ici, de plusieurs millions d’euros – permet de monter en compétences car cela implique de travailler avec différents directeurs, de savoir conduire des réunions de chantier, de piloter et coordonner plusieurs mandataires et sous-traitants… En clair, je m’assure que le candidat sait s’intégrer au sein d’un grand projet et le faire évoluer dans le bon sens”.

Un OPC Ferroviaire, qu’est-ce que c’est ?

Un recadrage s’impose.

Comme son acronyme l’indique, un Ingénieur OPC est chargé de l’Ordonnancement, la Planification ainsi que la Coordination d’un ou plusieurs projets.
Les missions d’un OPC travaillant dans le ferroviaire peuvent être très variées. Mais elles impliquent généralement d’élaborer, optimiser et mettre à jour des plannings, de contrôler l’avancée de projets, de coordonner les différents acteurs engagés sur des projets, d’organiser et d’animer des réunions d’avancement avec des prestataires, de vérifier l’organisation de chantier et de la base vie, de rédiger des comptes rendus de réunions de coordination, et d’analyser les éventuels risques de délais. Être OPC, c’est également participer au contrôle des coûts et élaborer des reportings projets.

Des missions variées, qui mêlent donc à la fois terrain et bureau. On demande en effet souvent aux OPC de maîtriser MS Project, Excel, Primavera et REVIT ou encore Autocad. Mais il est tout aussi important qu’ils aient un bon relationnel et un esprit de synthèse.

Recruter et fidéliser ses OPC Ferroviaires…

Plus que capter les candidats, les fidéliser est un enjeu de taille. Benjamin préconise le retour des indépendants vers des postes de salariés afin de “reconstruire de belles unités pérennes au sein des Groupes”.
Pour valoriser cette transition ? Les accompagner et les rassurer sur la nécessité de leurs compétences. Et cela passe notamment par un management plus humain, de l’investissement et une vision sur le long terme. “Chez COSTAN GP, nous proposons des CDI à des indépendants afin de créer une vraie valeur ajoutée et poursuivre une formation continue en interne. Certains de ces indépendants souhaitent changer de statut et redevenir salariés si l’environnement projet, les compétences et la rémunération sont en adéquation avec le marché et leurs attentes”.

Vous êtes ingénieur OPC et l’aventure Costan GP vous tente ?